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Le Morbihan ne se défini pas seulement pas sa façade maritime. Dans les terres, où l'agriculture demeure la principale activité, il est possible de découvrir un patrimoine incroyable insoupçonné. Bien que je ne suis pas allé au plus profond du département, comme au Nord ou à l'Ouest où je sait que d'autres lieux merveilleux m'attendent, je vous ai sélectionné quelques endroits magiques déjà explorés.
La Roche-Bernard fait partie des douze communes de l'intercommunalité Arc Sud Bretagne et de l'arrondissement de Vannes. Bien que la commune soit avant tout réputée pour son port de plaisance situé sur La Vilaine, rappelons que la Petite Citée de Caractère possède l'un des plus beaux vieux quartiers datant du XVIème et du XVIIème siècle.
Autrefois dédiés au commerce et au stockage des marchandises, ces quartier accueillent aujourd’hui le talent d’une dizaine d’artisans d’Art ! Potiers, céramistes, perlières d’Art, vitraillistes, fileurs de verre au chalumeau ou sculpteurs, autant de savoir-faire fascinants qui prennent vie au cœur des ateliers.
Par ailleurs, autres commerces et cafés ont pris possession de bâtisses d'exceptions, comme la maison du Canon datant du XVIème siècle. cette dernière est d'ailleurs classée Monument Historique depuis janvier 1941. L’Auberge des 2 magots est quant à lui, un ancien hôtel particulier des XVIème-XVIIème siècles qui doit son nom aux deux singes magots sur ses rampants.
Mais d'autres bâtiments d'exceptions sont des habitations, comme sur ces deux derniers clichés.
Située à 35 km à l'est de Vannes, sur une butte rocheuse dominant la Vallée du Gueuzon, la cité bretonne de Rochefort-en-Terre donne une impression d'homogénéité malgré la diversité des courants architecturaux qui s'y sont exprimés : maisons à pans de bois, bâtiments de style gothique, demeures Renaissance, hôtels classiques, architecture XIXème... C'est la pierre, ici omniprésente, qui fait le trait d'union entre ces différents témoignages de l'Histoire.
Outre la place du village qui est mondialement réputée, de nombreux autres lieux contribuent au charme de Rochefort-en-Terre. Je pense notamment à l'église Notre-Dame-de-la-Tronchaye du XIIème siècle avec son retable classé monument historique et ses stalles du XVIème siècle classées Monument Historique et Jubé.
Je pense également à ses chapelles mais aussi à son château construit au court du XIIIème siècle. A noter que les vestiges du château médiéval sont encore visibles sur l'éperon rocheux dominant le Gueuzon.
Un autre lieu, très prisé lors de fortes chaleurs, contribue à la beauté de Rochefort-en-terre : l'ancien lavoir.
Ce lavoir communal du XVIème siècle, se situe près de la porte fortifiée de l'Etang (rue de l’Etang) et est alimenté par le ruisseau Le Candré.
Construction modeste, il est néanmoins un élément important du patrimoine de la cité. Comme la plupart des lavoirs, lorsque l'on connaît sa fonction, il est facile d'imaginer la vie qui s'y déroulait : un univers féminin ou l'homme de la maison n'avait pas sa place (mais il ne devait pas s'en plaindre).
La découverte de ce lavoir se mérite car il faut quitter le haut du bourg, en passant par une rue ou une venelle qui descend énormément. Je vous laisse donc imaginer dans le sens inverse, lorsqu'il faut remonter dans le bourg du village. Pour l'avoir fait, vaut mieux avoir un bon cardio.
Ce lieu nous invite à la réflexion et nous projette dans un passé pas si lointain, ou les éléments de confort actuels n’existaient pas. Sa conception et son architecture sont la preuve que l’utilitaire peut être beau. Mais il ne faudrait pas le limiter à cette seule fonction. Lieu d’échanges, de rencontres et de discussions, le lavoir était le lieu ou tout se disait et se répétait...
Lorsqu'il n'y a personne, je vous invite à vous poser au bord, les pieds dans l'eau (s'il fait chaud ça fait un bien fou) afin de contempler la nature dans toute sa pureté. Regardez le bal des oiseaux et insectes puis écoutez le chant qui nous est offert. L'ancien lavoir est un lieu qui ressource profondément.
En se promenant vers des lieux méconnus des touristes, au sein du village, qui est labélisé Les Plus Beaux Villages de France® et qui a été élu en 2016, le Village préféré des Français, on découvre que les activités agricoles restent fortes. L'apiculture et l'élevage de moutons en sont quelques exemples.
En somme, la Petite Citée de Caractère est sans nul doute l'un de mes endroits préférés du Morbihan. Que ce soit en hiver ou pendant la belle saison, Rochefort-en-Terre reste plein un lieu d'exception où l'on se sent bien.
A une vingtaine de kilomètres de Rochefort-en-Terre, une autre célèbre commune invite au bien-être. Je veux parler de La Gacilly, connue pour être la ville natale d'Yves Rocher.
C'est ici où le siège de l'entreprise fondée par ce dernier est implantée. Outre la boutique, il est possible de visiter le musée qui retrace l'histoire de la fondation de l'entreprise ainsi que ses engagements, mais aussi de se régaler dans le restaurant de la firme.
Mais ce qui fait également la réputation de La Gacilly, c'est son festival de photographie. Depuis 2003, le Festival Photo La Gacilly est organisé chaque année afin de présenter le travail de photographes en rapport avec la nature et les hommes. Dès 2019, ce festival devient le plus grand d'Europe.
Le Gorvello est un hameau du Morbihan, à cheval sur les communes de Theix-Noyalo et de Sulniac. Le village garde un patrimoine bâti remarquable et bien mis en valeur. D'ailleurs, les belles maisons restaurées du XVIIIème siècle participent au charme de la petite commune.
L’origine de la paroisse du Gorvello remonte à 1160, date de la construction d’une première chapelle par les Templiers de la commanderie de Carentoir.
À la dissolution de l'ordre du Temple, en 1312, la paroisse est passée sous le contrôle de l'évêque de Vannes. L'église Saint-Jean-Baptiste est construite à partir de 1523 pour remplacer la chapelle des Templiers. Sa construction a mis près de 100 ans.
Deux agrandissements successifs de chaque côté lui donnent une forme asymétrique. De style gothique flamboyant, elle présente tous les motifs architecturaux de la Renaissance : pilastres à larmier, pinacles, porte en anse de panier surmontée d’accolade, rampant à crochets.
Située entre Vannes et Lorient, Carnac ou Karnag (amas de pierres) en breton, est mondialement connu pour ses nombreuses plages mais surtout pour son impressionnant site mégalithique. D'ailleurs, avec ses plus 3000 menhirs répartis sur 4 km de long, les Alignements de Carnac sont les plus spectaculaires du monde et les plus importants du Morbihan qui compte tout de même plus de 550 sites mégalithiques.
Les menhirs de Carnac sont répartis sur 3 sites :
🪨 LE MÉNEC : le site débute par un cromlech composé de 71 blocs et regroupe 1050 pierres alignées sur 11 rangés.
🪨 KERMARIO : le site regroupe les plus impressionnants monolithes. Certains font plus de 3m. Sur ce site, on compte pas moins de 1029 menhirs répartis sur 10 lignes.
🪨 KERLESCAN : il s'agit du plus petit site des Alignements de Carnac puisqu'on ne compte que 555 pierres réparties sur 13 rangs.
Vous ne l'aviez peut être jamais remarqué lors de votre visite, mais les menhirs sont placés par ordre décroissant et chaque alignement s’achève sur une enceinte mégalithique plus ou moins visible.
Bon nombre d'hypothèses tentent d’expliquer l’origine des alignements et ce type de placement. Sont-ils des monuments religieux ? Un culte de la lune ou du soleil ? Un calendrier pour l’agriculture ? Le mystère reste entier ! Toutefois, l'hypothèse principale est que ces alignements avaient une fonction sacrée et funéraire.
Les Alignements de Carnac sont par ailleurs entourés de légendes. L'une d'entre elle raconte que les menhirs sont une armée romaine transformée en pierres. Une autre dit qu'à la nuit tombée, on retrouverait aux abords des menhirs et dolmens, les Korrigans (ou Kerions). Ces petits lutins farceurs, espiègles et d’une force extraordinaire, auraient remué toutes les pierres de Carnac pour former les célèbres alignements. Ils sont connus pour vivre sous terre, près des menhirs, des landes et des forêts. A ce titre, il paraît que les dolmens serviraient de portes d’accès vers leur riche royaume souterrain.
Vieux de 6000 ans, ce haut lieu de la Préhistoire européenne est depuis 1889 classé au titre des Monuments historiques.
Le territoire est particulièrement riche en monuments emblématiques de la période de la Préhistoire, où les peuples ont commencé à se sédentariser. En effet, on recense de nombreux mégalithes ou sites mégalithiques dans 28 communes de la baie de Quiberon, s’étendant entre la Ria d’Etel et la presqu’île de Rhuys.
Aujourd'hui, afin de protéger ces monuments ancestraux et de valoriser ce patrimoine exceptionnel, les villes mutualisent leurs moyens pour inscrire les mégalithes de Carnac et des rives du Morbihan au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 2013, sous l'impulsion du Conseil départemental du Morbihan, l’association Paysages de Mégalithes a été créée et appuie le projet d'inscription. La réponse devrait arriver en Juillet 2025.